Du lundi 30 septembre au vendredi 4 octobre, le concept de "rue scolaire" est testé à Sclessin. Il s’agit d’une rue réservée aux piétons et aux cyclistes, donc interdite aux voitures, pendant les heures d’entrée et de sortie des classes. 241 : c’est le nombre d’accidents impliquants des enfants sur le chemin de l’école recensés en 2021 en Wallonie. Trop souvent, des situations dramatiques ont été évitées de justesse. De plus, la qualité de l’air aux abords des écoles doit devenir une priorité pour préserver la santé des enfants. Une rue scolaire, c’est moins de stress, moins de pollution et plus de convivialité. Car moins de voitures, c’est plus d’espace pour les humains, pour les rencontres et les échanges entre les parents, le personnel de l’école et les riverains.
Déjà répandu dans d’autres régions de Belgique, les écoles liégeoises semblent encore frileuses à l’exercice. En effet, l’école Saint-Louis est la première à avoir rempli le formulaire de demande proposé par la Ville de Liège. Il faut dire que cet exercice demande de l’investissement. D’abord en temps : pour la gestion de l’administratif, la communication, la sensibilisation. Ensuite, en personnel, chaque coin de rue fermé nécessite la présence de personnes disponibles pour gérer les barrières et les désidératas des automobilistes qui auraient raté l’information, du moins pendant la phase d’expérimentation. C’est pourquoi la Maison de l’Urbanité asbl a choisi d’accompagner Saint-Louis dans l’essai. En tant que maison de l’urbanisme, la mobilité et la sensibilisation à celle-ci est au cœur de sa discipline.
"Mes enfants et moi-même avons eu un sentiment de sécurité, surtout en fin de journée quand parents et enfants sont plus nombreux en même temps."
Dans le cas de Saint-Louis, cela semblait être le moment ou jamais. En effet, le quartier de Sclessin est déjà bien perturbé par les travaux et les changements de mobilité qui accompagneront l’arrivée du tram. Les nouvelles déviations automobiles rythment déjà le quotidien des riverains. Mais, de ces changements découleront également de projets de revitalisation, notamment celui de la Place Ferrer, où se trouve l’école Saint-Louis. L’objectif est de faire de cette école un point central dans les futurs aménagements. Nous espérons ainsi répondre aux besoins des écoliers, mais aussi à ceux des riverains, qui sont entre autres : une circulation apaisée, un parvis élargi, des trottoirs de qualité et, surtout, beaucoup plus de passages pour piétons.
Depuis le début, l’expérience semble être assez bien accueillie. Les riverains saluent les bénévoles avec plaisir. De nouveaux parents sont aperçus à pied sur la route de l’école. Bien sûr, tout cela devra être évalué. Un formulaire sera disponible pour tous ceux qui souhaiteront donner leur avis. Rappelons-le, ce projet n’aurait pu être réalisé sans les nombreux participants : M. Scattareggia, un directeur motivé, les enseignants, les parents participants, les agents de police, ainsi que Mme Fanny Buntinx, représentante de la Ville de Liège.
"Il faudrait péréniser l'expérience pour changer durablement les modes de déplacement des enfants"
Pour en savoir plus sur le projet, n’hésitez pas à contacter la Maison de l’Urbanité.
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